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Société - mars 25, 2021

Claude François Kamen: «Lorsqu’il y a un abus, il faut savoir à qui se référer»

Le coordonnateur du Center Cameroon Cluster Programme revient sur l’intérêt de la sauvegarde des personnes à risque.

Par Guy Martial Tchinda

Le Center Cameroon Cluster Programme a organisé le 23 mars dernier un séminaire de formation des administrations des écoles sur la sauvegarde et la sensibilisation des enfants et adultes à risque et au reporting des abus potentiels. Qui considérez-vous comme personnes à risque ?

La personne à risque c’est tout adulte qui parfois peut être vulnérable, qui n’a pas la possibilité de se défendre lorsqu’il est exposé ou lorsqu’il est victime d’un cas d’abus. Si on parle des enfants, il va de soi qu’ils sont à risque parce qu’ils n’ont pas encore la possibilité de s’exprimer.

A quoi pensez-vous exactement lorsque vous parlez d’abus potentiel ?

Il s’agit par exemple des cas de viols ; des cas où quelqu’un n’arrive pas à s’exprimer parce qu’il est étouffé ou privé de certaines choses. Dans notre société on vit beaucoup de cas d’influence en famille, dans la communauté, dans les institutions. On ne peut pas définir une liste exhaustive.

Quelles attentes après cette formation ?

L’atelier regroupe les administrations d’écoles avec lesquels nous travaillons. Je rappelle que nous collaborons à Yaoundé avec 49 écoles publiques et privées. Ont également pris part à ces échanges les chefs de centres sociaux du ministère des affaires sociales et les chefs de services d’affaires sociales qui sont affectés dans les lycées de la ville de Yaoundé. Nous souhaitons avec eux partager les préoccupations que nous avons pour que chacun et chacune puisse constituer un point focal en termes de défense des intérêts des enfants et des adultes à risque. Il faudrait à la fin que les différentes institutions représentées signent un code de conduite qui sera appliqué dans leurs institutions de telle manière qu’on n’ignore plus comment agir en cas d’abus constaté sur un enfant ou un adulte.

Une fois l’abus constaté, quel mécanisme comptez-vous mettre en place pour des solutions durables ?

Il y a d’abord un code de conduite qui va être signé par les différents responsables. Par la suite, on va faire sortir une liste d’abus qui sera mise en place de telle sorte que lorsqu’il y a un cas d’abus constaté, qu’on sache quoi faire et à qui se référer pour y mettre fin. Il ne s’agit pas d’aller au tribunal, mais de sensibiliser, de montrer le chemin à suivre.

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