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Guy Deacon est désormais plus lent dans ses mouvements et dans l’accomplissement de tout ce qu’il entreprend de faire. Une lenteur acquise du fait de la maladie de Parkinson, il y a 11 ans. Cet ancien colonel de l’armée britannique était alors âgé de 49 ans. « A l’époque, je travaillais au Congo et les conditions étaient vraiment difficiles. Je commençais à beaucoup me fatiguer. Au départ, j’ai cru que j’avais un problème de nerfs ou que j’avais été mordu par quelque chose. Mais quand je suis retourné en Angleterre, des gens voyaient déjà que quelque chose ne tournait pas rond chez moi. Je me suis rendu chez un médecin qui m’a référé vers un neurologue. Et il a fallu deux minutes pour que ce dernier détecte en moi la maladie de Parkinson », se souvient-il.

Aussitôt, ce citoyen britannique est mis sous traitement et avec le temps, il développe d’autres astuces qui lui permettent de s’adapter à la maladie. « Quand je prends mes médicaments, ils me soulagent beaucoup. Mais quand je me sens très fatigué, je dois juste m’arrêter et me reposer, quel que soit ce que je suis en train de faire », explique-t-il. C’est cette hygiène de vie qui lui a permis de vivre jusqu’aujourd’hui et d’éviter le handicap qui est l’une des complications les plus fréquentes de cette maladie. Selon l’Organisation mondiale de la santé en effet, le handicap et la mortalité dus à la maladie de Parkinson augmentent de plus en plus.

Preuve vivante de ce qu’on peut vivre longtemps avec cette pathologie neurodégénérative caractérisée par la destruction des neurones à dopamine, impliqués dans le contrôle des mouvements, Guy Deacon pense qu’il « est possible de faire ce qu’on a toujours rêvé de faire, bien qu’étant malade ». C’est à juste titre qu’il fait le tour d’Afrique en voiture pour sensibiliser les populations sur cette affection encore peu connue, mais très invalidante. Le Cameroun est le huitième pays qu’il visite à cet effet, sur les 17 planifiés.

A chaque étape de cette randonnée, il n’hésite pas à donner des conseils là où la maladie est encore considérée comme relevant de la « magie noire ». « Mon plaidoyer aux gouvernements, c’est de reconnaître qu’il y a leurs concitoyens qui sont atteints de cette maladie, bien qu’il ne le sachent pas. Je ne suis pas là pour distribuer des médicaments, encore moins pour lever les fonds. Mon message est simple : les patients atteints de cette maladie doivent comprendre qu’ils ne sont pas seuls. Ces personnes ont besoins d’aide, de compréhension et de soins ; Ce n’est pas de leur faute s’ils sont malades », exhorte-t-il.

Face au rejet des patients par leurs familles observé ci et là, Guy Deacon qui dit en être choqué appel à plus d’inclusion. « Ce n’est pas une maladie contagieuse. On doit prendre soin de ces personnes. A tous leurs proches, je voudrais demander de tout faire pour leur rendre la vie facile », clame M. Deacon. Selon lui, c’est seulement de cette façon, que les patients pourront se sentir aimer et ne pas sombrer dans un état dépressif du fait de leur mauvais état de santé.

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