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Société - janvier 25, 2023

Bassin du Lac Tchad : 11 millions de personnes en insécurité

Le Comité international de la Croix-Rouge qui juge la situation des personnes déplacées et des enfants plus préoccupante, appelle à des actions urgentes pour y faire face.

Par Guy Martial Tchinda


Le nombre de personnes en insécurité dans le Bassin du Lac Tchad a considérablement augmenté au fil du temps. A ce jour, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) estime à 11,3 millions, la population en souffrance. Une souffrance qui s’enlise depuis plus de 10 ans avec le conflit qui y sévit. Le temps qui passe n’a malheureusement pas pu atténuer le niveau de violence qui reste assez élevé. De même, des actions implémentées jusque-là pour en finir demeure insuffisantes. De quoi préoccuper légitimement le CICR.

Cette organisation humanitaire qui a pour mission d’aider et de protéger les personnes touchées par un conflit armé ou par d’autres situations de violence a saisi l’occasion de la troisième conférence de la région du Lac Tchad, qui tenue à Niamey au Niger les 23 et 24 janvier pour appeler à plus d’actions urgentes. « Malgré les efforts déployés par les acteurs étatiques, humanitaires et du développement, la situation dans la région du lac Tchad reste alarmante. Des millions de personnes ont été contraintes de quitter leur foyer. Des milliers de familles vivent dans des conditions extrêmement précaires, sans accès approprié à la nourriture, aux soins de santé et à l’éducation », a déclaré le vice-président du CICR, Gilles Carbonnier.

Sur les 11,3 millions de personnes qui ont besoin d’aide pour survivre dans le bassin du Lac Tchad l’on dénombre, au moins 3 millions sont déplacées contraintes par la violence à quitter leur zones de résidence à la recherche d’un refuge. Le CICR encourage de fait les États à ratifier la Convention de Kampala et à adopter des mécanismes nationaux pour son application. La convention garantit la protection et la sécurité des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays.

Les personnes déplacées ne sont pas les seules à plaindre. Le conflit a également un coup sur les enfants. Selon le CICR, « la nature prolongée du conflit affecte les mineurs de manière disproportionnée, notamment ceux qui sont confrontés à des déplacements multiples. Le fait d’être contraint de fuir son lieu de vie met à mal l’environnement protégé que la famille et la communauté offrent normalement aux enfants ».

Comme solution, « Nous privilégions le respect du droit international humanitaire ainsi qu’une action humanitaire neutre, impartiale et indépendante pour protéger et aider les personnes dans le besoin dans tout le bassin du lac Tchad. Si nous voulons répondre aux besoins humanitaires croissants et obtenir de meilleurs résultats avec et pour les populations touchées par un conflit prolongé, des partenariats innovants font également partie de la solution », a déclaré M. Carbonnier.

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