Changement climatique: Le monde toujours en alerte rouge
Dans son nouveau rapport publié ce 20 mars, le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat projette le pire si l’on n’agit pas à temps.
Il faut agir maintenant, si l’on veut éviter le pire. C’est ce que conseillent les scientifiques du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec), dans son nouveau rapport intitulé « Rapport de synthèse» publié ce 20 mars. En effet, seule « une action climatique urgente peut garantir un avenir viable à tous », préviennent-ils. Le message s’adresse prioritairement aux dirigeants du monde. Lesquels ont une plus grande marge de manœuvre pour agir en faveur d’une meilleure santé climatique mondiale.
Cette mise en garde est faite alors que les dirigeants mondiaux semblent ne mettre en œuvre que très peu d’actions écologiques pour inverser la tendance de la température mondiale à une hausse constante. Des actions somme toute négligeables face à une industrialisation galopante qui génère toujours autant d’émissions préjudiciables au climat. Les énergies fossiles restent largement utilisées au détriment des énergies renouvelables ; Les pratiques agricoles non durable subsistent, la déforestation peine à reculer, etc.
« Plus d’un siècle de combustion de matières fossiles et d’une utilisation non durable de l’énergie et des sols a entraîné une élévation de la température de 1,1°C par rapport à la période préindustrielle. Ce réchauffement se traduit par une augmentation de la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes, qui ont des conséquences de plus en plus dangereuses pour les milieux naturels et les populations de toutes les régions du monde », observent les experts du Giec. Au rang de ces conséquences, l’on retrouve la fonte des calottes de glace couplée à l’augmentation du niveau de la mer ; la raréfaction des ressources d’eau douce, la sècheresse prolongée et le dérèglement des saisons qui exposent les populations à la faim.
Au Cameroun aussi, le changement climatique est palpable. A Batschenga par exemple, pour la dernière campagne agricole, Sa majesté Bruno Bikele Ambomo a cultivé du maïs sur une superficie de 13 hectares. Trois mois après, au moment de la récolte, il n’a pu obtenir que 46 sacs. Une moisson très minime, qui ne lui permet même pas de rentrer dans les frais investis pour la production. Ce chef de village qui n’est pas la seule victime de ce phénomène nouveau impute cette situation au dérèglement des saisons culturales, lui-même conséquence du changement climatique. « Avant, nous avions deux saisons agricoles. Mais aujourd’hui, tout est bouleversé. On ne sait plus à quel moment cultivé. Je suis le plus grand producteur de maïs et de cacao de Bastchenga. Toutes ces activités sont aujourd’hui affectées. On ne sait plus à quel saint se vouer », se désole-t-il. Si rien n’est fait pour inverser la tendance, la situation devrait empirer dans les toutes prochaines années.
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