Théodore Ngué: Beaucoup sont impliquées dans la lutte contre le Vih/Sida

Le ministère des Affaires sociales a organisé hier, 22 novembre dernier à Yaoundé, une journée d’échanges sur le leadership des organisations à base communautaire d’encadrement des personnes socialement vulnérables du département du Mfoundi, dans la lutte contre le Vih/Sida. Quel rapport ces organisations ont-elles avec la lutte contre le Sida?

Au même titre que les autres départements ministériels et les autres acteurs de la riposte, le ministère des Affaires sociales (Minas) est fortement interpellé par toutes les questions liées à la lutte contre le Vih. Parce que le Vih est à la fois vecteur et amplificateur de vulnérabilité sociale et la mitigation des vulnérabilités rejoint les missions du Minas. S’agissant du contexte, nous sommes en plein dans la dynamique de la célébration de la 36e édition de la Journée mondiale de lutte contre le Vih/Sida. Le thème retenu cette année au niveau mondial c’est « confier le leadership aux communautés ». Ce thème est suffisamment évocateur parce qu’il amène à interroger la contribution des organisations communautaires d’encadrement des personnes socialement vulnérables dans la riposte au Vih/Sida, ces organisations qui, au quotidien, promeuvent les droits des personnes âgées, des personnes handicapées et autres couches vulnérables.

L’activité réunit une trentaine d’organisations à bases communautaires implantées dans le Mfoundi et qui ont en partage d’œuvrer en faveur des droits des personnes socialement vulnérables. A quel point sont-elles impliquées dans la lutte contre le Vih/Sida?

Il y a trois ans, quelques-unes de ces organisations ont bénéficié d’un renforcement des capacités en matière d’accompagnement et de soutien psychosocial des personnes socialement vulnérables infectées ou affectées par le Vih/Sida. L’idée de cette activité c’est qu’elles puissent être davantage imprégnées du sens et des implications du thème qui a été retenu pour la commémoration de la prochaine journée de lutte contre le Vih/Sida mais que l’occasion de cette rencontre permette qu’ensemble, nous puissions mener une évaluation sur la contribution de ces entités à la riposte.

Nous avons eu des exposés du groupe technique central de lutte contre le Sida, des exposés de personnes ressources qui ont une riche expérience en matière de déploiement communautaire, mais également des réflexions en groupes restreints et en plénière à la faveur desquelles les organisations elles-mêmes ont statué sur leurs forces, leurs faiblesses, les menaces à leurs déploiements, les limites de leurs actions mais également sur les mesures de remédiations.

Qu’est-ce qui est attendu de ces organisations?

Il est attendu d’elles qu’elles partagent leur expérience parce que beaucoup sont impliquées dans les programmes de lutte contre le Vih/Sida un travail d’autocritique pour savoir ce qu’on améliorer. Des effets du plan stratégique national de lutte contre le Vih/Sida 2024-2030 ont été  présentés. Ils portent sur la contribution et l’engagement communautaire. L’idée c’est qu’à l’horizon 2030, qu’on puisse avoir 30% des efforts qui viennent des communautés.