Développement local inclusif: Des formateurs à l’école de la NASLA
Une vingtaine de personnels des collectivités territoriales décentralisées ont été formés à accompagner les élus locaux dans la prise en compte de l’approche handicap dans la conduite des affaires publiques.
De nombreuses collectivités territoriales décentralisées au Cameroun continuent de planifier leurs actions de développement sans tenir compte des besoins spécifiques des personnes vivant avec un handicap. Une attitude qui s’explique parfois par une maîtrise insuffisante de cette approche inclusive par les élus locaux. Face à cette situation qui se présente davantage comme un frein à une société véritablement inclusive, la National School of Local Administration (NASLA) a organisé ce 21 octobre un atelier de formation des formateurs sur les démarches du développement inclusif, avec le soutien financier de l’Organisation non gouvernementale Sightsavers.
« Il n’est pas bien de gérer la cité sans intégrer les personnes handicapées. On doit tenir compte de leurs avis dans la prise des décisions importantes. La NASLA l’a compris et c’est pour cette raison que nous formons les formateurs qui pourront aller dans les collectivités territoriales décentralisées pour former les maires à intégrer l’approche du développement local inclusif dans leurs agendas », explique Christian Aimé Chofor Che, conseiller technique N°2 de la NASLA. Initiative appréciée à sa juste valeur par le ministère de la Décentralisation et du Développement local (Minddevel). « Il est important qu’on ait un pool de formateurs qui vont accompagner les collectivités territoriales décentralisées dans la prise en compte de l’approche handicap dans la conduite des politiques publiques et la réalisation des projets », déclare Mme Essissima, chef de la division des études, des statistiques et de la planification au Minddevel.
Précisément en deux jours, l’atelier a permis aux participants de s’approprier le guide des démarches sur le développement local inclusif élaboré par le Minddevel en partenariat avec ses partenaires. « Il a été question de leur enseigner le contenu de ce guide depuis les fondements juridiques jusqu’aux notions essentielles du développement local inclusif en passant par les prérequis, les principes qui gouvernent cette approche de développement ainsi que les modalités de mise en œuvre, etc. », renseigne René Daniel Mintya, directeur de la formation à la NASLA, par ailleurs facilitateur de l’atelier. Message bien reçu par les participants « Cet atelier nous a vraiment aidé », se réjouit Alain Ndouga, secrétaire général de la commune de Mbalmayo. « Dans notre commune, nous sommes suffisamment avancés en ce qui concerne l’inclusion. Nous budgétisons des ressources suffisantes pour appuyer les organisations de personnes handicapées et l’équipe communale de veille sur l’inclusion des personnes handicapées. Nous avons d’ailleurs remporté le prix de la commune la plus inclusive du Cameroun », rassure-t-il.
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