Développement local: Des élus locaux à l’école de l’inclusion
Les personnels des mairies ont été capacités par Sightsavers pour prendre en compte les préoccupations des personnes handicapées dans les projets de développement.
Ce n’est pas une faveur qu’on fait aux personnes handicapées en les impliquant dans la vie publique et politique, mais bien le respect de leurs droits. Les pays en sont conscients. D’ailleurs la Convention relative aux droits des personnes handicapées (Cdph) stipule en son Article 29 que « les États doivent veiller à ce que les personnes handicapées puissent effectivement et pleinement participer à la vie politique et publique sur la base de l’égalité avec les autres ». Il se trouve malheureusement que ce texte international signé depuis 2008 n’a toujours pas été ratifié par le Cameroun.
Bien que reconnue par la loi sur la décentralisation comme essentielle dans le processus de prise de décision, la participation de tous les citoyens, y compris des personnes handicapées aux instances de décision n’est pas toujours effective. Conséquence, l’élaboration de plans de développement locaux se fait généralement en l’absence de ces personnes socialement vulnérables et ne prend pas toujours en compte leurs préoccupations. En effet, « leur représentation dans les organes de prise de décision est trop limitée pour faire une différence à travers une dynamique de changement systématique », déplore Sightsavers. Cette organisation internationale organise depuis le 26 octobre un atelier à l’intention des élus locaux, cadres et personnels permanents des communes sur le développement local inclusif.
Les travaux de trois jours qui se sont achevés hier 28 octobre à Yaoundé avaient pour objectif d’améliorer le processus de développement local inclusif et promouvoir la participation et l’accession des personnes handicapées aux instances de décisions. « L’un des sept objectifs de Sightsavers dans le Cadre stratégique sur l’inclusion sociale est d’aider les personnes handicapées à réaliser leur potentiel en déterminant, en défendant et en réclamant leurs droits (voix, influence et participation). Le droit des personnes de participer à la prise de décision à tous les niveaux, y compris dans la vie publique, fait partie intégrante de leur citoyenneté », explique Aissata Ndiaye, conseillère technique régionale-plaidoyer de Sightsavers pour l’Afrique.
En effet, « au cours des dernières décennies, de nombreux pays d’Afrique francophone ont adopté un processus décentralisé de gouvernance qui a pour objectif d’accroître l’autonomie locale concernant la création, la gestion et la redistribution des ressources locales, et d’augmenter le contrôle citoyen dans la prise de décision. La décentralisation offre la possibilité d’une participation significative (au-delà de la simple consultation) des groupes habituellement exclus des instances de décision, tels que les personnes handicapées», poursuit-elle.
Journée de l’enfant africain : La région du Centre Cameroun fait le point de l’éducation inclusive
La salle de conférence de la Cameroon Baptist Convention(Cbc) a servi de cadre, le 10 juil…