Education inclusive: 60 nouveaux enseignants sur le terrain
Produits de l’Enieg privée bilingue inclusive Louis Braille de Yaoundé, ils sont désormais prêts à tenir tous les enfants, y compris ceux à besoins spéciaux.
L’éducation inclusive au Cameroun a de nouveaux artificiers. Il s’agit des enseignants arrivés en fin de formation. 60 au total dont trois déficients visuels et deux déficients auditifs, ils ont reçu leurs parchemins le 2 juillet dernier à Yaoundé. Ces produits de l’Enieg privée bilingue inclusive Louis Braille de Yaoundé sont désormais parés pour tenir aussi bien les élèves dits normaux que ceux à besoins spéciaux. Une compétence acquise en un an de formation.
« Nous avons appris la gestion des personnes à besoins spéciaux qui sont quelque fois marginalisés dans le système éducatif. Ce diplôme nous offre d’autres opportunités de travail, notamment dans les Organisations non gouvernementales. Nous encourageons d’autres personnes à se mettre à l’école de l’éducation inclusive afin de garantir une égalité de chance à tout le monde », renseigne Jacob Davy Mathuzer, récipiendaire.
Satisfaction au bout, mais le chemin n’a pas toujours été rose. « Les débuts étaient vraiment difficiles parce que lorsque nous nous sommes retrouvés avec les camarades venant d’horizons divers, certains n’avaient jamais vécu avec des personnes handicapées. Du coup il leur est difficile d’aborder ces personnes. Mais puisque nous sommes dans une école inclusive, on a fait de la sensibilisation pour améliorer l’intégration », explique Eliane Koumal, récipiendaire.
Cette dernière dit avoir bénéficié du soutien de ses camarades qui n’hésitaient point à répondre à ses sollicitations, elle qui est déficiente visuelle et qui a hâte de commencer à enseigner. Eliane Koumal a d’ailleurs des astuces qui lui permettront de mener à bien la nouvelle occupation qu’elle embrasse. « Nous avons reçu les qualifications nécessaires. En tant qu’enseignante, on a toutes les capacités nécessaires pour venir à bout des obstacles. Il suffit juste d’avoir le moral haut », confie-t-elle.
Pour cette année, faut-il le préciser, l’effectif d’élèves-maîtres a été revu à la hausse. Une situation qui n’est pas sans conséquence. « La gestion de tous ces candidats n’est pas facile. La prise en charge des élèves déficients auditifs et visuels est coûteuse car, elle exige la transcription des épreuves et des enseignants supplémentaires », regrette Caroline Nguimi, directrice de l’Enieg. A tous les enseignants il est conseillé d’apprendre continuellement car « qui cesse d’apprendre, cesse également d’enseigner ».
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