Droit international humanitaire: Le Cicr évalue l’état de la mise en œuvre au Cameroun

Depuis 2013, l’Etat du Cameroun fait face à un ensemble de conflits dans certaines de ses régions. A l’Extrême-Nord, Boko Haram sème la terreur; dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, la crise anglophone dicte sa loi et dans à l’Est du pays, la crise centrafricaine a exposé la région à une série d’attaques. Cette situation qui a causé à ce jour des milliers de morts et la perte des infrastructures sociales de base ne respecte pas toujours les règles de la guerre, tels qu’inscrit dans la Convention de Genève et ses protocoles additionnels que le Cameroun a ratifiés.

Ces textes établissent mes règles sur la manière dont la guerre doit se dérouler, afin de protéger les civils. Pour cela, « outre le secteur militaire, les pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires et d’autres cercles d’influence jouent un rôle prépondérant dans la promotion du respect du Dih (Droit international humanitaire), et doivent associer des stratégies visant à renforcer sa mise en œuvre nationale », précise Stéphane Bonamy, chef de la délégation du Comité internationale de la croix rouge (Cicr) pour l’Afrique centrale.

C’est fort de cela que le Cicr a organisé hier un atelier sur l’état de la mise en œuvre nationale du Droit international humanitaire au Cameroun. L’objectif de cet atelier qui a vu la présence des responsables des administrations, l’arrmée, etc., ambitionne de « rendre compte de l’état de la mise en œuvre du Dih au Cameroun, en évaluant les mesures prises jusqu’à présent et de proposer de nouvelles perspectives. Dans ce cadre-là ; nous allons passer en revue la participation du Cameroun aux traités internationaux et régionaux en lien au droit international humanitaire et au droit international des droits de l’homme », souligne Stéphane Bonamy.

L’atelier a tout de même permis de discuter des structures et institutions nécessaires à la mise en œuvre de ces corpus normatifs au niveau national, en vertu des conventions de Genève et autres instruments internationaux pertinents.