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Santé & Env - octobre 6, 2022

Paralysie cérébrale: L’état des patients dégradé par la discrimination

Au cours d’une conférence de presse organisée hier à Yaoundé, l’Association de soutien aux enfants infirmes moteurs cérébraux a appelé à cesser tous traitements inhumains infligés aux malades.

Des enfants « sorciers », « revenants », « serpents »… Autant de qualificatifs péjoratifs employés dans la société camerounaise pour désigner les enfants victimes de la « paralysie cérébrale ». Ces enfants n’en sont pas les seules victimes. Leurs parents sont tout aussi discriminés. « A deux ans, mon fils ne marchait pas encore. La belle-famille s’est alors mise à m’insulter ; à me traiter de sorcière. Mon mari m’a également abandonné, me disant qu’il ne connaissent pas ce genre d’enfant chez eux », explique Marie M.

L’expérience de Marie M., de nombreux parents la vivent au quotidien. Peut-être en silence, mais un véritable choc pour eux qui n’ont pas demandé à mettre au monde des enfants malades. Cette stigmatisation devrait cesser pour laisser place à une société véritablement inclusive. C’est en tout cas le rêve que caresse l’Association de soutien aux enfants infirmes moteurs cérébraux (Aseimc). Ses membres étaient face à la presse hier 6 octobre pour décrier les traitements inhumains subis par les enfants porteurs de ce handicap. Une rencontre qui rentre dans le cadre des activités marquant la commémoration de la Journée mondiale de la paralysie cérébrale observée le 6 octobre de chaque année.

En effet, un ensemble de troubles présents à la naissance ou apparaissant au cours des trois premières années de vie, et qui affectent le système nerveux. Ils sont la conséquence d’une lésion cérébrale qui n’évolue pas avec le temps. Chez l’enfant, la paralysie cérébrale se manifeste par un retard de développement moteur, la persistance des réflexes infantiles, la surréflectivité ou l’hyperréflexie, l’altération du tonus musculaire, entre autres.

Selon l’Aseimc, elle a des causes périnatales (anoxoischémique), anténatale (infection, malformation congénitales), postnatale (infection, métabolisme, traumatisme). « Elle touche près de 17 millions de personnes dans le monde avec une prévalence estimée à 2,1% de naissance de manière globale. Au Cameroun, les données disponibles sont uniquement hospitalières », déclare l’Association de soutien aux enfants infirmes moteurs cérébraux. Il n’existe pas de traitement spécifique à cette pathologie, mais une rééducation fonctionnelle permet d’améliorer très nettement la vie des patients.

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