Cameroun : Vers la géolocalisation des personnes handicapées

Le Club des jeunes aveugles réhabilités du Cameroun (Cjarc) a initié il y a quelques années la mise en place d’une plateforme de suivi géolocalisé des personnes handicapées (Supeh). Il s’agit d’une base de données numériques qui permet d’enregistrer les personnes handicapées et ce, sur le plan national, régional, par département, par arrondissement, par village et par quartier. Un enregistrement désagrégé des personnes handicapées par type de handicap, par sexe, entre autres.

La plateforme est disponible et accessible depuis juin 2022 mais elle reste « vierge ». Le Cjarc a entamé au mois de juillet une série de formations à l’intention des agents communaux et communautaires habiletés à y insérer les données. Ces formations se poursuivent depuis ce matin à Yaoundé « Nous formons les représentants des communes et des organisations de la société civile. Nous leur donnons les outils pour les rendre capables d’enregistrer les personnes handicapées sur la base de données », renseigne Coco Bertin Mowa, directeur général du Cjarc.

Concrètement, les participants ont parcouru trois modules. « Le premier c’est le processus d’enregistrement d’une personne handicapée ; le deuxième consiste en la sécurité des données et le troisième c’est sur l’exploitation des données pour les transmettre au décideur », détaille Thierry Fegue, consultant.

La plateforme Supeh arrive comme un début de solution au problème des statiques auquel l’on fait face aujourd’hui, concernant les personnes vivant avec un handicap. En effet, « nous avons mené une étude en 2015 dans les communes de Yaoundé et nous nous sommes aperçus qu’il était très difficile de disposer des données fiables sur les personnes handicapées », se désole Coco Bertin Mowa. Une situation qui rend laborieuse la prise de décision éclairée au bénéfice de cette couche vulnérable.