Management inclusif: Un bon gage de performance organisationnelle

Le management inclusif favorise une bonne performance organisationnelle. Mais il faut qu’il soit orienté sur la lutte contre les discriminations, la valorisation des différences et la construction d’une identité commune. C’est à cette conclusion que Coco Bertin Mowa, directeur général du Club des jeunes aveugles réhabilités du Cameroun est parvenu au terme de ses travaux de recherche. Travaux intitulés « Analyse des mécanismes de management d’une équipe inclusive favorisant la performance d’un projet ou d’une organisation : cas du Club des jeunes aveugles réhabilités du Cameroun (Cjarc) ».

Ces travaux défendus devant le Jury ce 26 novembre, en vue de l’obtention d’un master en management des projets lui ont valu une note de 18/20, soit la mention « très bien ». Sur le choix du sujet, le candidat explique que « l’étude émane d’un constat fait dans mes pratiques de terrain. En effet, j’ai noté que la conduite d’un projet ou d’une organisation ayant en son sein des personnes en situation de handicap et des personnes dites valides pose un certain nombre de soucis. Car est question ici de gérer des particularités aussi bien morphologiques que fonctionnelles des personnes d’origines sociologiques diverses ». Selon lui, les personnes handicapées ne sont pas toujours considérées à la hauteur de leurs compétences mais bien en deçà, simplement du fait de leur déficience.

Cette réalité est davantage ambigüe à partir du moment où « nous vivons dans une société dans laquelle, le handicap est perçu comme une tare sociale, une sorte de malédiction venant des ancêtres en guise de répression à un mauvais comportement ou tout autre chose. Dès lors, la cohabitation des personnes valides avec celles en situation de handicap n’est pas évidente au sein d’une organisation », soutient le candidat. Il est pourtant évident qu’en fédérant toutes les énergies, l’on parvient à un résultat meilleur en ce qui concerne la gestion d’un projet ou d’une organisation.

Le Cjarc qu’il dirige, une organisation qu’il a créée en 1988 avec Martin Luther Amahata Adibita, son ami non voyant, en est une parfaite illustration. Dans l’équipe de cette organisation non gouvernementale en effet, l’on retrouve des personnes valides ; des personnes handicapées motrices, des personnes déficientes auditives, bref une équipe véritablement inclusive.