Pascal Kamtchueng: Les projets sélectionnés doivent être inclusifs
L’expert en développement local inclusif parle de l’importance qu’a le plan communal de la mairie de Yaoundé 4e d’intégrer les préoccupations des personnes handicapées.
La plateforme Inclusive Society for Persons with Dishabilities a organisé ce 13 décembre à Yaoundé un atelier afin d’identifier les actions permettant d’améliorer la participation des personnes handicapées au processus d’élaboration du Plan communal de développement de la mairie de Yaoundé 4. Dans quel contexte se tient cette rencontre financée par Sightsavers ?
Cet atelier a été organisé dans le but d’assurer une participation effective des personnes handicapées au processus d’élaboration du plan communal de développement de la mairie de Yaoundé 4e. Cela va en droite ligne des objectifs de Sightsavers et de la plateforme Inclusive Society for Persons with Dishabilities qui militent pour que les personnes handicapées soient impliquées dans les différents cadres de concertation en vue de leur contribution effective dans le suivi des politiques publiques au niveau local. D’ici deux semaines, le processus en cours aboutira à la validation du Plan communal de développement et il est important que les personnes handicapées puissent exprimer leurs préoccupations pour une prise en compte dans le Plan communal de développement.
Quelle est la plus-value d’un Plan communal de développement qui intègre les préoccupations des personnes handicapées ?
Il y a un dicton qui dit « ce qui est fait pour vous sans vous est contre vous. Si les préoccupations des organisations des personnes handicapées ne sont pas prises en compte et budgétisées dans le plan communal de développement, il n’y a pas de chance que leur situation s’améliore. Dans notre approche, nous ne souhaitons pas avoir des actions spécifiques aux personnes handicapées, mais plutôt l’intégration de leurs besoins spécifiques dans tous les projets de la mairie.
Suffit-il de prendre en compte ces préoccupations dans un développement ?
Non. Là n’est qu’une étape. Nous avons pris la peine d’outiller ces organisations sur le plaidoyer qui peut permettre d’arriver à une prise en compte effective. Il faudra bien après que ces personnes handicapées se retrouvent dans les instances de prise de décision, notamment le Conseil municipal, le Plan d’investissement annuel. Il faudrait bien qu’elles s’assurent de ce que, ce qu’elles avaient proposé dans les plans communaux de développement a été effectivement implémenté. Elles doivent solliciter le maire qui peut jouer un rôle important dans la sélection des projets à mettre en œuvre pour la commune. Les projets sélectionnés doivent être inclusifs. Nous nous attendons à des recommandations fortes pour que l’exécutif communal soit réceptif à ce que proposent les participants. Et que l’approche handicap figure dans les priorités de la commune.
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