Alban Ngatchou: Le projet vise à accompagner les acteurs de l’agriculture familiale

Les activités du projet d’amélioration de production de l’agriculture familiale et réduction de la pauvreté ont été ouvertes ce 28 décembre à Yaoundé. Quel est l’objectif de cette initiative ?

Il n’y a pas de développement durable sans recherche scientifique. Les études le prouvent, il y a une forte corrélation entre le niveau développement d’un pays et sa capacité d’innovation. C’est pourquoi l’institut de la francophonie pour le développement durable a bien voulu améliorer les capacités de recherche et d’innovation des États de la sous-région du Bassin du Congo, particulièrement le Cameroun et la République Démocratique du Congo. Dans ce sens, l’institut de recherche agricole pour le développement (Irad) à travers un appel à proposition très compétitif a soumis le projet d’amélioration de la production de l’agriculture familiale et la réduction de la pauvreté. C’est un projet qui vise à améliorer le niveau des revenus des acteurs de l’agriculture familiale, à améliorer l’autosuffisance alimentaire et impacter le développement des innovations afin de réduire la dépendance aux importations des produits agricoles.

Comment le projet va-t-il se déployer ?

Le projet va appuyer les chercheurs qui vont développer des innovations sur les champs thématiques des semences, des biopesticides, des biofertilisants, des équipements agricoles et la pisciculture. Des subventions seront octroyées à travers des appels à proposition des microprojets qui seront évalués par des experts en la matière. Ces innovations attendues d’ici la fin du projet pourront être protéger à l’organisation africaine de la propriété industrielle et pourquoi pas à l’organisation mondiale de la propriété industrielle. Il y aura par la suite un suivi-évaluation pour s’assurer de l’effectivité des activités programmées dans les microprojets.

Comment se rassure-t-on que les résultats obtenus seront capitalisés et mis en œuvre sur le terrain?

On a exigé aux porteurs de projets d’avoir des collaborations avec des petites et moyennes entreprises, des coopératives, des Gic, bref avec des organisations de sorte que l’innovation développée soit diffusée et dupliquée par ces différentes organisations.

Vous semblez très optimiste. Pensez-vous que l’on puisse encore vivre de l’agriculture familiale en dépit de la poussée démographique ?

L’agriculture familiale est une donnée incontournable aujourd’hui dans la production agricole. A 70%, les activités agricoles sont le plus concentrées dans les regroupements familiaux. Le projet vise à accompagner les acteurs de l’agriculture familiale pour pouvoir proposer des innovations afin que les activités menées dans ce sens impactent le développement.