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Société - février 14, 2023

Robert Oyono : Jean Pierre Edjoa, l’inclusion et moi

Le Sénateur parle de ses relations avec le Directeur de la protection sociale de l’enfance au ministère des Affaires sociales, décédé le 8 février dernier des suites d’un bref malaise.

J’ai connu Jean Pierre Edjoa dans les années 2000 au temps de Mme Fouda (Marie Madeleine Fouda, ministre des Affaire sociales (Minas) du 7 décembre 1997 à 2002, Ndlr) et au cours d’une réunion au Minas. Il était le responsable de la communication. Et après la réunion, il s’est approché de moi et m’a demandé si je ne suis pas celui qu’il voyait lorsqu’il était tout petit avec un tricycle à moteur ? En répondant par l’affirmative, il s’est présenté à moi comme originaire de Meyomessala et moi de lui dire que j’étais de Zoétélé. Et tout de suite il m’a appelé : « Grand frère ». C’est ainsi qu’il m’a toujours appelé.

On a toujours été en contact même lorsqu’il était délégué régional hors de Yaoundé. Et au moins une fois par trimestre, on se rencontrait chez « Le Colonel », un snack du côté de Garantie Nsam (à Yaoundé). Quand on se retrouvait, nous parlions généralement de tout. On était toujours en train de faire le point sur ce qui était fait et sur ce qui devrait être fait en matière d’inclusion. Nous parlions des acquis et la manière de perfectionner ces acquis pour atteindre l’objectif de l’inclusion totale.

M. Edjoa était quelqu’un de très ouvert, très prêt à écouter et qui réagissait assez rapidement pour donner une solution ou un réconfort. Il réagissait vraiment rapidement. Je me souviens que beaucoup de correspondances que j’adressais au ministre des Affaires sociales et qui étaient cotées à la direction de la protection sociale des personnes handicapées et des personnes âgées trouvaient assez rapidement des réponses. Souvent il m’appelait au téléphone pour me donner certaines orientations. Même sur le plan personnel, lorsqu’il était sollicité pour un besoin, il ne manquait pas de réagir.

C’était un grand travailleur. Très intelligent aussi. Quand il part de la direction de la protection sociale des personnes handicapées et des personnes âgées, il s’y est retrouvé comme un poisson dans l’eau. Son absence va beaucoup peser sur les personnes handicapées, puisqu’il était un grand chantre de l’inclusion sociale. Il a été à la manœuvre lorsque de la rédaction de la loi de 2010. C’est vraiment une grande perte pour le Minas.

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