15e Conférence des chefs d’Etat de la Cemac : L’évènement paralyse les voyages vers le Littoral et le Sud

Par Guy Martial Tchinda

Pas d’affluence ce matin à Mvan à Yaoundé. Ce lieu qui grouille toujours de monde est presque désert. Des agences de voyages que l’on retrouve ici et qui desservent pour la plupart les régions du Littoral, du Centre et du Sud sont presque toutes hors-service. Les terminaux sont vides et des voyageurs sont assis de part et d’autres, certains sur leurs bagages. L’espoir de partir s’amenuise à mesure que le temps passe. Les plus téméraires sont obligés de rallier le lieudit Barrière au quartier Ahala, à environ 4 kilomètres d’ici, pour quitter Yaoundé. C’est là que ces agences ont fait venir leurs bus pour permettre au peu de personnes qui y arrivent de voyager.

La raison de ces perturbations, c’est que les différentes agences jouxtent l’axe qui va de l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen jusqu’au centre-ville. La circulation est en effet restreinte sur cet itinéraire qu’empruntent les chefs d’Etat de la Communauté des Etats de l’Afrique centrale (Cemac). Lesquels arrivent tous à Yaoundé ce jour pour prendre part à la 15e conférence des chefs d’Etat de la Communauté des Etats de l’Afrique centrale, prévue demain au Palais de l’Unité. Cette restriction n’affecte pas que les voyageurs. Difficile pour les usagers, y compris les élèves, qui sollicitent cet axe, même pour de courtes distances de se trouver un moyen de transport.

Mais tout n’est pas sombre. La conférence qui s’ouvre demain a permis à Yaoundé de se faire une toilette depuis quelques jours. Après le curage des caniveaux, l’enlèvement des tas d’immondices et de vieilles voitures parqués ci et là, le dernier coup de balais a été appliqué ce jour aux premières heures de la matinée. Dans le même temps, la sécurité a été renforcée entre le Centre-ville et l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen. D’un bout à l’autre, l’on retrouve des policiers et les éléments de la garde présidentielle.

A l’Hôtel Hilton de Yaoundé où les différents présidents vont loger, la sécurité a également été corsée. Les agents de sécurité y ont fait place aux éléments de la Garde présidentielle qui s’occupent eux-mêmes du screening des véhicules et personnes qui y accèdent. L’accès est filtré et nul ne passe s’il ne montre patte blanche.