Autisme : Une insertion socioprofessionnelle peut aider les patients

Michelle Féréole Mballa Ogata est autiste. Elle est née malentendante et depuis toute petite, porte un appareillage, qui n’aide pas vraiment. Ne voulant pas la mettre dans une école du langage des signes très tôt car craignant sa difficile insertion sociale future, ses parents ont opté une école où elle apprend à interagir avec ceux qui entendent mieux. Depuis l’âge de six ans, Michelle est à l’institut psychopédagogique Einstein, de l’association Montessori Cameroun, qui œuvre pour la promotion de l’éducation des enfants à besoins éducatifs spéciaux ; le renforcement des capacités des enseignants ; l’encadrement psychosocial des familles ; entre autres.

Aujourd’hui, âgée de 18 ans, ses difficultés à s’exprimer ne l’ont point empêchée d’exprimer sa passion dans le sport. Elle est, par ailleurs, championne régionale du Centre- Médaillée d’or- en taekwondo dans sa catégorie, médaillée d’argent de la coupe de l’ambassadeur de Corée au Cameroun, année 2021 dans la même discipline. Comme Michelle, des témoignages des jeunes autistes ayant plafonnés pleuvent.

Cependant il se pose une préoccupation : Comment assurer l’inclusion sociale de ces jeunes qui savent déjà écrire ? L’association Montessori Cameroun a tenté de répondre à cette préoccupation le 02 avril dernier lors d’une conférence de presse donnée à Yaoundé sur le thème : « Comment favoriser l’insertion socio-professionnelle des enfants à besoins éducatifs spéciaux ? ».

L’association qui, au quotidien favorise la formation des enfants à besoins éducatifs spéciaux à travers des apprentissages fonctionnels applicables à la vie quotidienne, prône leur spécialisation dans des domaines fertiles pour leur épanouissement. « Il s’agit essentiellement de mettre en lumière et d’exploiter les talents de ces enfants autistes. Chacun d’eux a un intérêt focalisé sur un domaine précis de la vie. Et avec la spécialisation, ils peuvent développer des centres d’intérêts et apprendre un métier, voire un métier de pointe », confie Gisèle Njonkou epse Kathia, présidente de l’association. Notons que le 02 avril, était journée mondiale de sensibilisation à l’autisme.