Clinique le Jourdain : Révélations troublantes autour du décès du bébé de sept semaines
Entre la prise en charge par un personnel non qualifié, l’absence d’un pédiatre, la consultation par téléphone, l’absence du consentement familial, le ministre de la Santé publique fustige une prise en soins inappropriée.
Par Guy Martial Tchinda
Le ministre de la Santé publique était ce jour à la Clinique le Jourdain à Yaoundé. Malachie Manaouda est allé s’enquérir des circonstances du décès de la petite Andréa, la fille de Julienne Ezembe, partie après juste sept semaines de vie. Décès survenu le 2 avril dernier des suites d’une ponction lombaire sous anesthésie.
De cette décente qui intervient une semaine après le drame, l’on retient que « le récit des faits met en évidence des défaillances graves dans la prise en charge du bébé reçu le 31 mars. Entre autres éléments, l’indisponibilité d’un pédiatre, la manipulation de l’enfant par un personnel non qualifié, l’accord verbal (non expressément écrit) par la famille pour une ponction lombaire sur ledit enfant après un refus préalable », rapporte la cellule de communication (Celcom) du Minsanté. Plus grave, les symptômes et l’état de l’enfant n’ont été décrits au spécialiste que par téléphone, canal par lequel il a en retour prescrit la conduite à tenir.
Surpris par cet état des choses, Malachie Manaouda enchaînera une série de questions qui pour certaines ne trouveront pas de réponses auprès de l’équipe de cette formation sanitaire. « A ce jour, quelles sont les causes du décès de ce bébé ? Pourquoi n’avoir pas référé l’enfant dans un autre hôpital de niveau supérieur pourvu d’un plateau technique conséquent et de spécialistes au lieu de bricoler ? », interroge le Minsanté. Jusqu’ici, que des hypothèses qui ne satisfont pas le ministre de la santé. « On ne peut pas prendre une décision de ponction lombaire au téléphone, martèle-t-il.
Outre ce décès, le Minsanté s’est rendu compte en consultant les documents administratifs que l’autorisation d’exercice a été accordée à cette clinique la classe en catégorie « C », l’équivalent d’un Centre de santé. « Ce qui laisse paraître que « Le Jourdain », de par les services offerts (IRM, Scanner, bloc opératoire, fibroscopie, etc.) est en irrégularité, parce qu’ayant surpassé ses capacités réglementaires Plus encore, le médecin rendant compte de cette situation malheureuse est un agent public absent à son poste d’affectation », renseigne la Celcom.
Le Minsanté a instruit une enquête administrative qui devrait aboutir à la sanction du personnel en irrégularité et même de la formation sanitaire. Une enquête qui se veut objective, a-t-il précisé.
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