Santé publique: La poliomyélite de retour à Yaoundé
Un cas a été détecté dans le district de Mvog-Ada par les équipes de surveillance environnementale du programme élargi de vaccination.
La poliomyélite est de nouveau en circulation à Yaoundé. Un cas de poliovirus dérivé de type 2 a été découvert dans le district de santé de Mvog-Ada, non loin du centre-ville. Découverte faite grâce à la surveillance environnementale menée par les équipes du Programme élargi de vaccination. Les investigations approfondies se poursuivent mais en l’état actuel des choses, l’alerte est suffisamment inquiétante et le risque de propagation élevé.
Selon le secrétaire permanent du Programme élargi de vaccination, l’insalubrité dans laquelle baigne la cité capitale depuis plusieurs mois est plutôt favorable à une contamination à grande échelle. « Vu la nature de la maladie, le risque de propagation est élevé pour Yaoundé au regard de l’évaluation du risque qui prend en compte la situation de la maladie, la situation environnementale et les comportements des habitants », explique le secrétaire permanent du Programme élargi de vaccination, Dr Shalom Ndoula. Selon ce dernier, ce ne sont pas tant les ordures ménagères qui font problème, mais les comportements de défécation de la communauté.
En effet, détaille-t-il, si les habitants défèquent dans des petites fosses, il est possible que les selles contaminées affectent les cours d’eau ou des puits qui sont utilisés par des ménages pour des besoins de consommation. Le Dr Shalom Ndoula se dit toutefois confiant car, dit-il, le taux d’immunité n’est pas lamentable au Cameroun. « Cela fait juste un an que nous avons mené une campagne de vaccination. C’est vrai que l’immunité polio ne dure généralement pas, mais en fonction du nombre de doses, on peut être protégé. Et pour être protégé, il faut minimum quatre doses. Dans la routine, les enfants sont déjà vaccinés même si la couverture n’est pas bonne », explique-t-il.
L’espoir demeure mince et contenir la maladie nécessite davantage d’efforts. « Pour qu’on s’en sorte, il faut au moins trois tours de vaccination à partir de septembre », informe le secrétaire permanent du Programme élargi de vaccination.
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