Paludisme, Tuberculose et Vih : L’accès aux traitements perturbé au cours des six derniers mois
Des ruptures de médicaments, de kits de diagnostic ou encore des moyens de prévention ont exposé les patients camerounais à bien de misères.
Au cours des six derniers mois de l’année qui s’achève, la lutte contre le paludisme a connu de nombreuses difficultés. Entre ruptures des stocks de médicaments, des moustiquaires imprégnées d’insecticide et même des kits de diagnostic, les patients ont rencontré bien de misère dans la quête au traitement.
Selon les informations recueillies par le Treatment Access Watch (TAW), un observatoire de Positive Generation qui a pour objet de faire entendre les voix des populations et des prestataires à la base sur les conditions d’accès aux soins et aux services de santé, l’on a observé des ruptures dans des formations sanitaires allant parfois jusqu’à 6 jours. Des ruptures sont estimées à 14,16% pour le traitement préventif intermittent, 14,40% du traitement préventif chez l’enfant, 13,40% pour les moustiquaires imprégnées d’insecticides et 15,77% pour les tests de diagnostic rapide, ainsi que le détaille Positive Generation.
Ces tensions qui ne se limitent pas à la riposte contre cette maladie qui a tué 2481 personnes sur les trois millions de cas enregistrés au Cameroun en 2022, en majorité des enfants de moins de cinq ans, selon les statistiques du Programme national de lutte contre le paludisme. Positive Generation a aussi observé des ruptures allant jusqu’à 4 jours en ce qui concerne l’accès à la prise en charge contre le Vih/Sida. Celles-ci concernent notamment la disponibilité et l’accessibilité de l’examen de la charge virale, des antirétroviraux et même des tests de dépistage.
L’accès aux traitements antituberculeux n’est pas en reste. Des prestations y relatives ont également connu des perturbations dans les 81 Formations sanitaires (réparties dans 71 Districts de santé dans 10 régions) qui ont constitué l’échantillon de cette observation. Il faut ajouter à ces ruptures des traitements le paiement par les patients des services et thérapies censées être gratuits.
Des perturbations dont les malades se plaignent et qui sont de nature à saper les progrès enregistrés par le pays au cours de ces dernières années. En présentant les résultats de ces observations à la presse ce 29 décembre à Yaoundé, Positive Generation a souhaité la prise de mesures à l’endroit des praticiens qui refusent de respecter les dispositions en vigueur qui régissent la prise en charge des patients, entre autres.
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