Instances de décisions : Comment faire accéder plus de femmes vivant avec un handicap ?
La délégation régionale des affaires sociales pour le Centre a organisé un café genre en vue à Yaoundé le 7 mars en vue d’explorer les pistes possibles.
Les femmes vivant avec un handicap sont des actrices du développement. Elles doivent être considérées comme telles et leurs besoins spécifiques pris en compte dans les programmes politiques. Cet avis est de Odette Juimo, conseillère municipale à la commune de Yaoundé 2. « Les femmes handicapées représentent un poids important en matière électorale dans notre pays et nous pouvons véritablement influencer les choses. Notre souhait est de voir les femmes handicapées entrer massivement dans les instances décisionnaires dès l’année 2026 », souhaite-t-elle.
Cette doléance a été formulée à l’ouverture, hier 7 mars à Yaoundé du café genre entre les femmes handicapées et les femmes politiques, organisé par le Délégation régionale des affaires sociales pour le Centre en collaboration avec le Réseau national des associations des femmes handicapées et l’ONG Sightsavers. Objectif, faciliter le partage d’expériences et le réseautage entre les femmes handicapées et les femmes politiques/leaders, afin d’encourager la participation effective et optimales des femmes handicapées aux prochaines échéances électorales.

En effet, « malgré des avancées significatives dont nous sommes particulièrement fiers, de nombreux obstacles persistent sur le chemin de l’atteinte d’une véritable égalité entre les hommes et les femmes, mais plus encore une véritable société inclusive où personne n’est laissé pour compte, comme le prônent les Nations unies », regrette Rachel Sylvie Edimo Mbappe, déléguée régionale des affaires sociales pour le Centre. Bien plus, « les filles et les femmes handicapées se heurtent, dans les sphères privée et publique, à des difficultés bien plus grandes que les hommes, notamment à des entraves liées à l’accès à l’éducation, à la formation professionnelle, à la création d’association ou d’entreprises et dans les instances de prise de décisions », renchérit-elle.
« Pour nous, cette rencontre est d’une grande importance parce qu’elle donne l’occasion aux femmes handicapées de s’exprimer, d’échanger d’expérience et d’apprendre aux côtés des femmes leaders et des femmes déjà engagées en politiques et de partager ce qu’elles ont comme connaissances et expériences afin de se motiver mutuellement », Marguerite B elobo Belibi, directrice-pays de Sightsavers au Cameroun.
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