Gestion inclusive des catastrophes : Promhandicam élabore une cartographie de risques dans le Mfoundi
7500. C’est le nombre de désastres qu’a enregistré le monde au cours des 20 dernières années. Le chiffre est du Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe. Dès évènements qui, selon la Banque Mondiale, provoquent chaque année 520 milliards de dollars de perte et plongent 26 millions d’individus dans la pauvreté ainsi qu’une immensité des dégâts qu’ils laissent après son passage. Des catastrophes naturelles dont le nombre et la gravité s’accroissent de plus en plus, amplifiés par les changements climatiques.
Le Cameroun n’est pas épargné de ces catastrophes qui accentuent les inégalités et surtout la vulnérabilité des personnes handicapées. La région de l’Extrême-Nord a d’ailleurs connu entre septembre et novembre de fortes inondations, comme c’est le cas chaque année. Situation due à des pluies diluviennes qui a fait une vingtaine de décès; des routes coupées et de nombreuses personnes déplacées, de vastes plantations et du bétail perdu. A côté, par moment, certaines régions comme le Nord et le Centre enregistrent une hausse des températures contribuant à assécher les sols rendant la pratique de l’agriculture et l’élevage difficiles, en dépit des mécanismes d’adaptation et d’atténuation déployés par l’Etat pour y faire face.
Pour améliorer la résilience des communautés, Promhandicam Association a, dans le cadre de son projet intitulé «Appui à la mise en place de systèmes d’alerte précoce multirisques inclusifs (MDIEWS) en cas d’inondations et de sécheresses dans les régions du Nord et du Centre du Cameroun», organisé une série de rencontres avec ces dernières. Des rencontres tenues courant mars 2025 dans les localités de Minkoameyos, Ngoa-Ekele, Briqueterie, Etoug-Ebe et Nkolondom à Yaoundé, région du Centre, en vue d’élaborer une cartographie de risques au niveau communautaire et développer un système d’alerte précoce. Activités menées avec l’appui financier de Christian Blind Mission (CBM). «Nous avons fait cinq regroupements communautaires dans les zones à risques que nous avons identifiées avec l’aide des communes. Pendant ces regroupements, nous avons échangé sur l’identification des risques potentiels au sein de la communauté », explique Nathalie Madiesse, chef de projet.
En effet, selon L’équipe du projet, les communautés locales ne possèdent pas des informations suffisantes pour mieux anticiper sur leur potentielle survenue. Bien plus, elles ne disposent parfois pas des connaissances générales sur leur environnement physique immédiat, les risques auxquels elles font face et les outils leur permettant de mieux planifier leur gestion à l’instar d’une cartographie communautaire des risques. « Nous avons échangé avec ces communautés pour développer un outil pour améliorer leur résilience et leur capacité à répondre de manière efficiente face à une catastrophe qui pourrait survenir. Il s’agit d’un dispositif inclusif qui prend en compte les personnes handicapées comme acteurs participatifs », renchérit Nathalie Madiesse. Ces activités, faut-il le souligner, rentrent dans le cadre de la réduction de la vulnérabilité des personnes handicapées face au catastrophes.
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