Dr Mirdad Kazanji: Le système de surveillance épidémiologique a été renforcé
Le directeur général du Centre Pasteur du Cameroun fait le point du projet « Afrique contre les épidémies » implémenté au Cameroun par l’institution dont il a la charge et qui arrive à son terme à la fin de ce mois.
Le projet Ace (Afrique contre les épidémies) est implémenté simultanément dans six pays dont le Cameroun depuis 2020. Quel problème vouliez-vous résoudre et avez-vous l’impression que l’objectif est atteint ?
Le projet Afrique contre les épidémies est un projet financé par le gouvernement britannique à travers son agence Foreign, Commonwealth and Development Office. Il a été mis en œuvre dans six pays à savoir le Cameroun, le Tchad, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Niger et l’Ouganda. Le Consortium réunissant DAI, la Fondation Merieux a été choisis pour l’implémentation du projet. Au Cameroun, le Centre Pasteur du Cameroun est l’institution qui a été choisie par ce Consortium pour la mise en œuvre des activités.
Ce projet avait pour objectif de renforcer les capacités de ces pays pour l’atteinte des objectifs de la sécurité sanitaire en se référant au Règlement sanitaire international de 2005. L’implémentation effective des activités a débuté en 2020 et s’achèvera à la fin de ce mois.
Le projet arrive à son terme à la fin de ce mois d’octobre, que laissera-t-il comme héritage ?
Pendant les trois années de mise en œuvre, il a été noté de nombreux progrès en matière de sécurité sanitaire, ceci grâce aux efforts de l’équipe projet du Cameroun en partenariat avec de nombreuses institutions gouvernementales à l’instar des services du Premier ministre, du ministère de la Santé publique, du ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales, du ministère des Forêts et de la Faune, du ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable et le Programme zoonoses. Il est aussi important de relever la place importante des Organisations de la société civile dans la mise en œuvre du projet Ace.
Concrètement qu’avez-vous fait ? Quels sont les progrès palpables auxquels vous faîtes allusion ?
Parmi les réalisations notables, je peux citer le renforcement de la coordination multisectorielle de la sécurité sanitaire et le renforcement du système de surveillance épidémiologique en incluant le volet communautaire. Je peux aussi relever le rôle prépondérant joué par le projet pour améliorer la participation de la société civile dans la sécurité sanitaire avec comme point d’orgue la création du Réseau des organisations de la société civile One Health du Cameroun (ROOHCAM) et leur intégration dans les instances de coordination multisectorielle citées plus haut. Ace a été aussi aux côtés du Cameroun pour le contrôle de la pandémie à COVID-19 et l’épidémie de choléra en cours. La réunion tenue à Yaoundé hier 5 octobre marque la fin du projet Ace et nous pouvons célébrer ensemble les résultats atteints. Mon expectative est que les initiatives implémentées par ce projet puissent être pérennisées. Il est donc important que la partie nationale et les partenaires techniques et financiers s’impliquent afin de préserver ces acquis et de les améliorer dans l’intérêt des populations camerounaises.
Je voudrais renouveler mes sincères félicitations à l’Equipe du CPC qui s’est déployée avec beaucoup de dynamisme pour l’atteinte des différents objectifs du projet ; remercier le gouvernement britannique et le Consortium DAI/ Fondation Mérieux pour la confiance placée en le Centre Pasteur du Cameroun dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet. La réussite de ce projet est la preuve de la constante attention des parties prenantes pour le bien-être des populations, gage de cohésion sociale dans notre pays. Je souhaite donc ardemment que les résultats du projet Ace soient davantage capitalisés et disséminés.
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