Vulgarisation du braille: Ce que propose la Commission des droits de l’homme du Cameroun
L'institution présidée par James Mouangue Kobila recommande notamment aux ministères en charge de l’Education d’inscrire son apprentissage comme matière optionnelle dans les programmes scolaires.
La Journée mondiale du braille sera célébrée ce 04 janvier 2024. En prélude à cette commémoration, la Commission des droits de l’Homme du Cameroun (Cdhc) a publié une déclaration. Dans celle-ci, James Mouangue Kobila, président de la Cdhc, salue les efforts réalisés en 2023 par les pouvoirs publics et leurs partenaires dans le but de promouvoir et de faire respecter les aspects des droits des personnes non-voyantes liés à l’accès à l’environnement bâti, à l’éducation, à la formation continue et à l’emploi.
Cette institution se dit préoccupée par les attitudes négatives de certains parents qui, par honte du handicap de leurs enfants, refusent de les inscrire à l’école ou abandonnent l’encadrement scolaire et social de leurs enfants non-voyants à des Centres privés d’accueil et de formation spécialisés, sans le moindre suivi. Le faible taux d’enseignants spécialisés et qualifiés dans les écoles publiques inclusives ; le manque de manuels scolaires et de documents officiels en braille ; la faible prise en compte de signalisations en braille et sous des formats faciles à lire et à comprendre dans les espaces bâtis et/ou ouverts au public, ainsi que sur les produits de consommation, y compris les produits pharmaceutiques inquiètent également la Cdhc.
Déterminée aussi à populariser le braille, à vulgariser les outils et les matériels didactiques y relatifs et à amener les populations à «dédramatiser le handicap visuel en montrant qu’une personne non-voyante peut vivre comme tout le monde moyennant quelques adaptations », la Commission fait des recommandations. Elle recommande la construction et l’équipement d’écoles maternelles publiques spécialisées dans l’apprentissage de l’écriture en braille, de la lecture et de l’arithmétique par les enfants aveugles. Les ministères en charge de l’Éducation ainsi qu’aux centres de formation professionnelle doivent inscrire l’apprentissage du braille comme matière optionnelle dans les programmes scolaires. Et au ministère de la Santé publique ainsi qu’aux organisations de la société civile d’accentuer la sensibilisation des parents sur l’importance de la santé oculaire de leurs enfants.
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