Violence en ligne: Une véritable gangrène pour la santé mentale
Pour mettre un terme à ce phénomène qui va grandissant au Cameroun, le Fonds des nations unies pour la population vient de lancer une campagne de sensibilisation autour du concept « Bodyright ».
Cynthia Fiangan est sortie de prison il y a quelques mois seulement. Cette jeune camerounaise d’une vingtaine d’années était incarcérée pour « atteinte à la pudeur », elle qui balançait volontairement ses nudes sur les réseaux sociaux. Des vidéos pornographiques mettant parfois en scène d’autres acteurs qui n’ont pourtant jamais souhaité se retrouver nus sur la place publique. De tels contenus inondent la toile. Au Cameroun, le phénomène est de plus en plus fréquent et inquiète. Si dans le cas de Cynthia Fiangan, elle publiait elle-même ses contenus et s’en vantait, il y en a qui sont publiés sans le consentement des acteurs.
Le phénomène inquiète le ministère de la Promotion de la femme et de la famille (Minproff) qui recherche des voies et moyens pour y mettre un terme. Et comme première solution à cette forme de violence basée sur le genre qui affecte particulièrement les femmes et les jeunes filles, avec pour terrain d’expression les réseaux sociaux, le Fonds des nations unies pour la population propose le « Bodyright ». Il s’agit d’un concept qui devrait protéger davantage la santé des populations en limitant dans la mesure du possible les violences basées sur le genre en ligne. La campagne de sensibilisation y relative a été lancée ce 9 décembre à Yaoundé.
Pour la représentante adjointe du Fonds des nations unies pour la population au Cameroun, Noemi Delmonte, le concept est certes nouveau, mais on devrait en espérer beaucoup pour l’usage responsable des réseaux sociaux. « Cette campagne de sensibilisation rentre dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre. Le Bodyright est la première marque numérique qui protège les droits d’auteurs en ce qui concerne les images et des logos. Il fonctionne comme le Copyright. Cette marque va protéger surtout le corps des femmes qui sont les plus vulnérables », indique Noemi Delmonte. Dans un premier temps, « nous chercherons à connaître la problématique eu Cameroun, le cadre légal et le gap en terme d’action pour réduire les risques de cette violence », renchérit-elle. En attendant ce que fera concrètement cette campagne, la santé mentale de nombreux Camerounais continue d’être affectée par ce phénomène qui va grandissant, à en croire le ministère de la Promotion de la femme et de la famille.
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