Lutte contre les lunettes de la rue : De la sensibilisation à la répression

Par Guy Martial Tchinda

La vente de lunettes de la rue n’aura plus droit de cité au Cameroun. Le ministre de la Santé publique vient d’instruire une opération spéciale de lutte contre ce phénomène qui rentre dans l’exercice illégal de la profession d’opticien. L’information est contenue dans un communiqué signé ce 3 janvier par la présidente de l’Ordre national des opticiens du Cameroun (Onoc), Solange Venerande Douanla.

« Cette mission d’urgence intervient à la suite d’un constat grave et désolant des conséquences désastreuses de ce phénomène sur le terrain et ses effets négatifs sur la santé des Camerounais. Les lunettes optiques se vendent dans nos rues et marchés par des mains inexpertes et à l’appât du gain facile », justifie la présidente de l’Onoc. La répression qui a commencé à Douala dans le département du Wouri le 30 décembre dernier devrait se poursuivre sur toute l’étendue du territoire, avec la pose des scellés sur les magasins illégaux, des dispositifs des ambulatoires et des échoppes.

En remerciant le ministre de la Santé publique pour cette opération qui rentre dans l’assainissement de la profession d’opticien au Cameroun, la présidente de l’Onoc promet de tout faire pour reculer le taux galopant de la cécité au Cameroun. En effet, les lunettes de a rue contribuent à dégrader la qualité de la vue des populations. « Le pire c’est la perte de la vision. A côté, nous avons le vieillissement de la vue, l’affaiblissement accéléré et plein d’autres dégâts qui peuvent survenir. En fait, les lunettes de la rue ne respectent aucune prescription, encore moins une norme. […]La preuve c’est que plusieurs personnes ont porté ces lunettes et se sont plaints des yeux qui rougissaient », se désole la présidente de l’Onoc. Elle qui est déterminée à poursuivre les vendeurs de lunettes de la rues jusqu’à leur dernier retranchement.