Géolocalisation des personnes handicapées au Cameroun : Réflexions pour booster les statistiques

Par Guy Martial Tchinda

Un an après le démarrage, les activités du Projet de réalisation d’une plateforme numérique de suivi géolocalisé des personnes handicapées (Projet Supeh) avancent normalement selon le calendrier préétabli. Constat fait ce 16 mars à Yaoundé lors de la session du Comité mixte de suivi de l’exploitation des données. « Nous avons amorcé la formation des comités territoriaux décentralisés à l’Extrême-Nord. L’enregistrement des personnes handicapées sur la base des données a également été amorcé. Rendu à cette étape, je pense que le projet évolue dans de bonnes conditions », se réjouit Coco Bertin Mowa, directeur général du Club des jeunes aveugles réhabilités du Cameroun (Cjarc).

Mais au-delà de ce satisfecit, l’on déplore des lenteurs dans l’atteinte des objectifs escomptés en matière de statistiques. « Nous espérions atteindre 8 000 personnes handicapées enregistrées à ce jour, mais nous ne sommes globalement qu’à 1500 », regrette Coco Bertin Mowa. Un problème lié à une insuffisante utilisation du matériel informatique mis à la disposition pour cette tâche. Le Comité a d’ailleurs pensé à de nouvelles stratégies pouvant permettre d’atteindre cette cible dans les meilleurs délais. Il s’agit notamment du travail en synergie avec les unités techniques opérationnelles du ministère des Affaires sociales et les communes.

Le Projet Supeh est une base de données numériques mise en place par le Cjarc qui permet d’enregistrer les personnes handicapées et ce, sur le plan national, régional, par département, par arrondissement, par village et par quartier. Un enregistrement désagrégé des personnes handicapées par type de handicap, par sexe, entre autres.