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Actu - octobre 13, 2023

Jean-Marie Kemegne: La filière avicole a connu plusieurs épizooties depuis 2006

Le président de l’interprofession avicole du Cameroun présente la plus-value d’une assurance pour le relèvement de la filière avicole au Cameroun.

Le Dispositif d’appui à la compétitivité du Cameroun (Daac) a organisé à Yaoundé le 12 octobre dernier la restitution d’une étude sur la mise en place d’une assurance avicole au Cameroun. Comment l’interprofession avicole du Cameroun (Ipavic) perçoit-elle la mise en place prochaine au Cameroun d’une telle assurance ?

L’Interprofession avicole du Cameroun reçoit la mise en place future de cette assurance comme une innovation stratégique pour sortir les acteurs de la filière de la crise. La filière avicole a traversé plusieurs épizooties depuis 2006, notamment celles de 2006, 2014, 2015 et 2021. Aujourd’hui nous souhaitons que cette initiative engagée par l’Etat camerounais à travers la Snd30 soit effective dans un délai relativement cours parce que les acteurs de la filière avicole sont vraiment en détresse. Nous apprécions cette initiative.

De manière concrète, qu’est-ce que l’assurance va apporter à la filière avicole ?

L’acteur de la filière est souvent abandonné à son propre compte. Il est victime de beaucoup de calamités durant son parcours. Se lancer dans cette filière nécessite de lourds investissements : il faut s’approprier du site et avoir des moyens de fonctionnement. Pour le parcours, depuis la mise en place jusqu’à la vente sur le marché, l’éleveur est à un moment donné abandonné à son propre compte. Et à toutes les étapes, que ce soit l’achat des poussins d’un jour, la production d’aliments, le traitement des sujets ou encore la vente sur le marché, il est seul et abandonné. L’assurance viendra nous protéger parce qu’il est important en investissant de savoir que si on a des problèmes, on peut être soutenu.

L’absence de l’assurance a fait que la filière avicole qui, en 2008 produisait deux millions de poussins d’un jour par semaine est aujourd’hui rendue à moins de 800 000. Pour une activité où on gagnait pratiquement 30%, on se retrouve aujourd’hui avec environ 10%Avec la venue de l’assurance, les acteurs vont encore avoir foi en l’activité et auront le courage de redoubler d’ardeur au travail.

C’est dire que vous rêvez d’un avenir radieux pour la filière avec la venue de l’assurance. Mais êtes-vous prêts à souscrire ?

Les producteurs que nous sommes aiment la promptitude. Nous ne voulons juste pas qu’on nous présente les résultats de l’étude et que rien ne suive plus. Nous sommes prêts à souscrire à l’assurance, quelle que soit la forme, mais à condition qu’elle soit effective. 

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