Pierre Tsopfack: On crée une vie d’épanouissement pour les élèves en situation de handicap
Le directeur de l’Ecole maternelle et primaire inclusive de Promhandicam parle des dispositions prises pour assurer à ces enfants une bonne année scolaire au sein de son école.
Une semaine après la rentrée scolaire 2022-2023, combien d’élèves avez-vous déjà reçu et sous quel signe placez-vous cette année scolaire ?
La particularité cette année c’est que nous accueillons de plus en plus beaucoup d’enfants. La sensibilisation et les renseignements se poursuivent auprès des parents et nous proposons un encadrement de qualité avec nos enseignants qui sont spécialisés et outillés à la tâche. Pour le moment nous avons déjà reçu près de 150 élèves et on continue d’en recevoir. C’est vrai que la date officielle de rentrée c’était le 5 septembre et les parents accusent déjà un petit retard, pour ceux qui n’ont pas encore inscrit leurs enfants. Comme de coutume, nous recevons les enfants au cours des rassemblements et nous leur présentons leurs enseignants.
Des dispositions particulières pour les enfants en situation de handicap ?
Nous faisons de la sensibilisation par rapport aux enfants vivant avec un handicap. On crée une vie d’épanouissement pour ces enfants en leur rappelant à leur camarades que le handicap n’est pas contagieux. Pour le moment, l’ambiance est bonne parmi les enfants. Ils jouent ensemble pendant les pauses. Autre chose, l’école est entièrement accessible. Les enfants sur fauteuils roulants circulent aisément puisqu’il y a les rampes d’accès. Il y a également les escaliers pour ceux qui peuvent en emprunter.
Quel objectif pédagogique pour cette année scolaire ?
L’année passée nous avons eu un succès de 100% au Certificat d’études primaires. Nous devons garder le cap en veillant à ce que les enseignants préparent toujours bien leurs leçons.
Vous dites avoir eu un taux de réussite de 100% au Certificat d’études primaires. Que sont devenus les élèves en situation de handicap après l’obtention de ce diplôme ? Leur insertion dans les établissements d’enseignement secondaire est-elle facile ?
Nous avons deux déficients qui ont eu le concours d’entrée au Cetif et un déficient visuel a eu le concours d’entrée en 6e au Lycée d’Anguissa. Avec les plaidoyers que nous multiplions, l’inclusion des personnes handicapées n’est plus un sujet tabou. Au niveau du ministère des Affaires sociales, il y a une procédure à suivre pour inscrire un enfant vivant avec un handicap dans un établissement public d’enseignement général. Nous communiquons cette procédure aux parents.
Comment les parents peuvent-ils vous aider à améliorer l’éducation de ces enfants ?
Ils peuvent tout simplement collaborer avec nous. Nous avons mis sur pied une association des parents d’élèves et au cours des réunions nous échangeons avec eux. Nous organisons des forums d’échanges avec eux avec des thèmes précis sur l’encadrement des enfants vivant avec un handicap. Promhandicam est une école inclusive et quand vous y entrez, vous n’êtes pas déçus. Nous avons des enseignants spécialisés pour une éducation de qualité.
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