Rachel Sylvie Edimo Mbappe : Nous voulons protéger les enfants face aux dangers du numérique

La délégation régionale des Affaires sociales pour le Centre a organisé en différé, le 30 juin dernier, la 33e édition de la Journée de l’Enfant africain, avec un point d’orgue sur la protection des enfants face aux dangers du numérique. Quel message vouliez-vous véhiculer ? Le mal est-il si profond ?

Le Cameroun s’est joint une fois de plus à la communauté africaine pour commémorer le 16 juin dernier la 33ème édition de la Journée de l’Enfant Africain sous le thème central: «Les droits de l’enfant dans l’environnement numérique ». À travers cet évènement fort de symboles, il s’agit pour les États africains, préoccupés du bien-être de leurs enfants qui représentent le fer de lance de notre continent pour reprendre ces célèbres propos du Président de la République, de marquer un temps d’arrêt pour évaluer la situation de l’enfant dans leurs pays respectifs, ceci en vue de garantir son plein épanouissement.

La stratégie opérationnelle au niveau de la région du Centre s’articulait autour du sous-thème: « Protection Sociale de l’enfant entre responsabilités parentales/tutorales et conséquences potentielles des technologies numériques ». Un thème fort évocateur qui appelle à plus de vigilance et d’actions pour protéger les enfants face aux dangers des technologies numériques. Ce thème, faut-il le dire, épouse la vision du le Chef de l’Etat qui, dans son message à la jeunesse le 10 février 2023, tirait déjà la sonnette d’alarme. « …Il faut également éviter de céder à la tentation de chercher refuge dans le monde virtuel, avec l’usage abusif d’Internet et des plateformes numériques, au risque de vous couper des réalités. Conscient de ces dangers, j’ai prescrit au Gouvernement d’élaborer une charte visant à garantir la protection des enfants sur Internet dans notre pays », avait-il déclaré.

Comment la région du Centre à travers la Dras compte-t-elle inverser la tendance ?

Pour atteindre les résultats escomptés, la délégation régionale des Affaires sociales pour le Centre a tenue à marquer d’une pierre blanche cet évènement à travers une série d’activités qui ont été organisées au cours du mois de juin au profit des enfants de la région du Centre et particulièrement les enfants vulnérables (orphelins handicapés réfugiés déplacés internes), avec l’appui de ses partenaires. En l’occurrence Sight-Savers, IAI Cameroun, plan International Cameroon, HCR, Look and Life, King’s Dream Foundation. Il s’agissait d’une campagne de consultations ophtalmologiques gratuite pour les enfants et payées au franc symbolique pour les adultes ; une formation aux Technologies de l’information et de la communication ; une causerie éducative sur la nécessité d’une utilisation responsable des réseaux sociaux et la commémoration régionale de la Journée de l’Enfant africain.

Parmi les activités énumérées, vous avez parlé des consultations ophtalmologiques. Quel rapport ont-elles avec les technologies numériques ?

Nous avons organisé des consultations ophtalmologiques au profit des enfants vulnérables parmi lesquels les personnes handicapées, les réfugiés, les déplacés internes, les enfants orphelins. En fait les enfants se cachent régulièrement sous leur couverture et baisse la luminosité du téléphone pour utiliser les réseaux sociaux, ce qui endommage les yeux.

Avez-vous l’impression que le message est passé ?

Bien sûr. Je voudrais rappeler que la série d’activités qu’a organisées la délégation régionale des Affaires sociales pour le Centre dans le cadre de la présente célébration avait pour objectif général de mobiliser la communauté toute entière pour plus d’actions en faveur de la protection des enfants face aux dangers des technologies numériques.