Paralysie cérébrale: le plaidoyer des acteurs de la lutte pour plus d’inclusion sociale
Au terme de la conférence-débat qu’ils ont organisée à Yaoundé ce 6 octobre à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre cette maladie, ils ont plaidé pour plus d’actions en faveur des patients.
Flore Ngassa Kamdem, présidente d’Aseimc: les mentalités changent
De plus en plus, nous voyons les parents qui sortent avec les enfants. Les mentalités changent et nous savons que, si nous continuons ce combat ensemble, si nous unissons tous les efforts, nous pouvons construire un monde où ces enfants pourront exprimer leur plein potentiel. Il faut le dire, à ce jour, le ministère des Affaires sociales enregistre près de 70 écoles inclusives et d’autres écoles deviendront aussi inclusives. C’est vrai peut-être que les adaptations pour nos cibles qui sont les infirmes moteurs cérébraux, ne suivent pas encore, mais nous pensons que l’effort qui a déjà commencé est louable. Toute personne a droit à l’éducation quel que soit son statut, son état, sa situation. Nous interpellons donc tous les parents d’enfants infirmes moteurs cérébraux, quel que soit le degré de l’infirmité, à faire scolariser leur enfant. Je profite pour dire que l’éducation fait des miracles dans la vie des enfants Imc. Je suis moi-même, maman d’un enfant infirme moteur cérébral, qui a pris contact avec l’école, il y a sensiblement 5 ans, nous voyons des résultats très palpables dans sa vie parce que le milieu éducatif le socialise.
Rachel Béatrice Sissako Mboma épse Mbong, Présidente de BPW-Yaoundé: que les parents sortent ces enfants des maisons
Il est très important que les parents sortent leurs enfants des maisons pour qu’ils soient avec les autres enfants. Parce que ce qui est vrai c’est que les enfants apprennent en observant, en imitant. Quand ils sont dans la maison, ils ne peuvent pas voir ce que les autres enfants font ou ce que les autres enfants peuvent faire. Alors, c’est pour cela que l’Association BPW, le club de Yaoundé, vient accompagner les parents, les enfants vivant avec une infirmité motrice cérébrale (Imc) et l’association de soutien aux enfants infirmes moteurs cérébraux (Aseimc), pour les aider à la sensibilisation la population. Ceci pour que davantage, les parents sortent leurs enfants des maisons pour leur permettre de s’épanouir. Parce que, ces enfants-là ne sont pas bêtes, contrairement à ce que les gens pensent. Ce sont des enfants très intelligents, il faut tout simplement les accompagner. Nous voyons au niveau de nos administrations tout le soutien, le travail qui est abattu. C’est vrai que beaucoup reste encore à faire, il faut que nous sensibilisions aussi les enseignants et tous les responsables, pour qu’ils ne mettent pas ces enfants de côté ; qu’ils permettent que ces enfants soient avec les autres enfants pour qu’ensemble, ils puissent s’épanouir.
Rachel Sylvie Edimo Mbappe, déléguée régionale des Affaires sociales du Centre: mettons-nous ensemble pour une prise en charge optimale
Le ministère des Affaires sociales ne ménage aucun effort pour l’accompagnement des enfants Imc. Il faudrait préciser ici que le ministère des Affaires sociales assure l’accompagnement psychosocial de ces enfants. Il ne travaille pas seul, il travaille en partenariat avec des organisations qui accompagnent ces enfants pour le suivi et la prise en charge holistique de ces enfants. Pour la prise en charge de ces enfants, nous avons besoin de toutes les parties prenantes : des associations des institutionnels ; du ministère de la Santé publique, de la société civile ; des organisations qui sont en charge de ces enfants pour pouvoir assurer un encadrement optimal. Il faudrait que nous nous mettions ensemble pour assurer la prise en charge de ces enfants. Nous avons des collaborateurs sur qui reçoivent les enfants IMC ; qui sensibilisent les parents, les familles et la communauté au quotidien qui œuvre au maximum pour que ces enfants ne soient pas éloignés d’eux.
Dr Marileine Kemme Kemme, médecin-addictologue: les femmes doivent se sevrer des drogues avant de concevoir
Les femmes qui vont consommer des substances psychoactives, les drogues comme on les appelle de manière habituelle, ces drogues peuvent avoir un impact sur le fœtus qui est en développement dans son utérus. Donc, c’est l’une des causes principales chez la femme qui est consommatrice de substances psychoactives. C’est très important de pouvoir la conseiller, pour qu’elle puisse se sevrer avant de concevoir et de mener une grossesse sans problème. Tous les acteurs sont concernés pour ce qui est de la sensibilisation ou la prise en charge. En général, les maladies chroniques sont des maladies multifactorielles. Ce n’est pas le paludisme où l’on sait que c’est le plasmodium par exemple. Mais on a un faisceau de facteurs qui concourent à l’apparition d’une condition médicale. La cause la plus fréquente est la maman qui accouche une prématurée et il va falloir réanimer cet enfant et le fait de ne pas pouvoir le réanimer peut entrainer des séquelles dans son cerveau.
Assemblée générale extraordinaire : Le Réseau Inclu en conclave
Élaboration et adoption d’un plan d’actions, afin de promouvoir l’inclus…