Chirurgie coelioscopique : La nouvelle technique d’opération à l’Hôpital central de Yaoundé

Patient satisfait. Pie Nemba ne regrette pas d’avoir fait le choix de l’hôpital central de Yaoundé pour se soigner. Victime d’une tumeur maligne au rein gauche, la douleur fait désormais partie de ses vieux souvenirs. « Ma famille s’agitait déjà pour que j’aille en Europe. Mais, l’Hcy a fait en sorte que l’Europe vienne vers moi. J’avais du mal à dormir à cause de la douleur. Après l’opération, je me sens de plus en mieux. Cette opération m’a couté cent fois moins chère », avoue le patient. Comme lui, Alphonsine Noah est comptée parmi les patients qui ont bénéficié de la campagne chirurgicale à ventre fermé qu’a organisé l’Hcy. Venue de Douala, elle a été attirée par cette nouvelle technique d’opération. « Elle est moins douloureuse que celle habituelle où on fend la peau. Je dis merci à l’Hcy et à mon médecin qui m’a informé de la tenue de cette campagne », glisse d’un air souriant, la demoiselle. 

Les soins de chirurgie administrés aux patients, ici au service d’Urologie et d’Andrologie de l’Hcy, s’inscrivent dans le cadre d’une campagne d’initiation et de renforcement à la chirurgie cœlioscopie en urologie, organisée du 27 janvier au 4 février dernier. « C’est une chirurgie qui est aisée pour le malade avec moins de douleurs et d’infections, une durée d’hospitalisation très courte, et le malade est gagnant », a expliqué le directeur de l’Hcy, Pr Pierre Joseph Fouda. Tout se passe en présence d’une équipe d’experts venus de l’Italie. En tête de cette délégation européenne, le Pr Giovanni Ferrari. Les avantages de cette nouvelle technologie ont inspiré la direction de l’Hcy a pérennisé cette connaissance. « Ce n’est que le début. Il est question de former une équipe d’urologie. Vous avez entendu le Pr Ferrari parler de la chirurgie laparoscopie, et il a même évoqué le robot. La chirurgie robotique. C’est vrai que nous avons envoyé quelques personnels se former, mais Pr Ferrari a pensé qu’il fallait former une équipe au lieu d’un individu. C’est pour cette raison qu’il est venu », a confié Pr Pierre Joseph Fouda.  

Ainsi, une vingtaine de patients ont trouvé guérison pendant cette campagne. Entre autres pathologies prises en charge : le cancer du rein, le cancer de la prostate, les problèmes de varicocèles. Il y a eu, également, quelques cas de rétrécissement de l’urètre. La particularité de cette chirurgie est « qu’on a préservé les reins. On a juste extrait la maladie. Nous sommes à dix-sept malades aujourd’hui (3 février 2024), et je crois qu’il nous reste deux derniers patients », a indiqué Dr Mekeme, urologue.